Je partage avec vous la libération d'une rage bien enfouie, qui agissait silencieusement, en manipulant insidieusement cette personne que je remercie chaleureusement pour son magnifique témoignage.
Oh Rage, je t’ai accueillie dans ma
poitrine, tu coules depuis tant d’années dans mes veines cherchant
une écluse, une fenêtre ouverte pour enfin respirer à l’air
libre. Ma peau a refermé sur toi ses pores blessées, ma gorge
n’arrive plus à déglutir ces mots irrespectueux dont ils l’ont
nourris tel le gavage d’une oie tremblante, sans défense. Mes
veines deviennent volcan et ma bouche est en feu.
Oh , Rage à présent, je te tends les
bras, doucement, n’aies pas peur…. j’écarte un à un mes
pétales et je te dépose délicatement au centre de ma main. Tes
cheveux ont tant de nœud qu’ils sont devenus ficelle de corde, ta
bouche est cousue de fils de silence, tes membres sont retenus,
cloués par le marionnettiste, qui a fait de toi un pantin sans nom,
docile et manipulable et surtout silencieux.
Oh Rage à présent, tu te redresses et
te voici sur la pointe des pieds, je sens ta voûte plantaire
écorchée, effleurer ma main… Tes yeux s’ouvrent tel l’enfant
ébloui par le soleil… Ta bouche caresse enfin l’air du vent, et
réveille ta voix…Un cerf volant de hurlements prend son envol de
ta gorge assoiffée. Oui envoles toi, danses, cabriole, défie tous
les formatages de ton passé , crache les, déchaîne toi… Le jour
t’ouvre sa porte, pas besoin de clé car pas de serrure…
Oh Rage tu emportes dans ton vol, mes
douleurs de bébé, mes peurs d’enfants, mes pleurs de femme et mon
âme te sourit et te remercie. Tu deviens mousseline de nuage et je
t’observe dans ce ciel apaisé dessiner ce petit sillon qui
s’efface sous la douceur de la lune. La lumière lèche mes yeux,
les étoiles caressent mon cœur et le rêve danse une valse avec la
joie naissante de l’Amour.
Merci à Virginie de m’accompagner
vers ces chemins de libération…
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